En Février, visite de la Faîencerie de PORNIC
Les Dryander sont faïenciers de père en fils depuis 1827 à Niderviller en Moselle.
En septembre 1939, Emile Dryander fuit l'occupation allemande et se réfugie avec son épouse à Pornic.
L'aventure pornicaise commence en 1947, un de ses fils, Gustave loue à Pornic une usine désaffectée, en 1948, il installe un magasin au rez de chaussée, un premier four et un atelier au premier étage.
Découverte des différents ateliers afin de voir le cheminement de l'objet de faïence, de l'état de biscuit au produit fini.
A son arrivée, le biscuit est parfaitement dépoussiéré à l'air comprimé, les aspérités sont poncées et un test de résonance détecte les fêlures éventuelles.
Le plat est plongé dans un bain d'émail opaque puis égoutté.Le biscuit poreux absorbe l'eau de l'émail par capillarité et le temps de ressuyage est réglé par l'émailleuse pour garantir un nappage régulier et sans coulure. La pièce émaillée sèche à l'air libre dans l'atelier pendant 24 heures.
Quant l'émail est sec, le plat reçoit la marque de fabrique de la maison.
La décoratrice décalque les contours du motif avec une poncette imprégnée de charbon de bois.
Le plat est centré sur une tournette et les dégradés de bleus sont appliqués, la simplicité du geste et la rapidité de l'exécution dissimulent la difficulté : peindre sur faïence équivaut à peindre sur un épais papier buvard !
D'autres couleurs appliquées à la touche complètent le motif. D'un geste leste et maîtrisé, la décoratrice couronne le plat d'un délicat filet.
Le plat séjournera alors pendant 10 heures dans le four, dont 30 minutes à 1080°C, chaleur qui dévoilera des couleurs insoupçonnées et il ne quittera la faïencerie qu'au terme d'un strict choisissage (tri) et d'un soigneux emballage.